La Guadeloupe chevillée au corps

La Guadeloupe chevilllée au corps

Ce poème, intitulé Guadeloupe mon amour, exprime l’attachement de l’auteur à sa Guadeloupe ; Gwada pour employer une appellation plus intime, popularisée par deux chansons d’Admiral T, Gwadada, en 2002 et Rev an mwen, en 2003.

Il s’agit de reconnaître que, même quand on est à l’extérieur et qu’on vit dans de bonnes conditions, on reste toujours très attaché à sa terre natale. D’ailleurs, c’est valable pour tout être humain, contraint de quitter son pays pour des raisons familiales, professionnelles ou autre.

Le thème n’est pas nouveau, puisque plusieurs poètes, éloignés de leur terre natale, l’ont écrit à leur manière. Parmi ceux-là, le poète martiniquais Daniel Thaly, L’île lointaine (Nostalgie antillaise), que beaucoup d’enfants de la Guadeloupe ont étudié à l’école du temps où les enseignants privilégiaient la connaissance des poètes antillais tels que Guy Tirolien, Florette Morand, etc. Un apprentissage qui venait s’ajouter aux créations françaises telles que Les Fables de Jean de La Fontaine.

Aujourd’hui, les poètes qui valorisent les Antilles sont davantage des slameurs ou des chanteurs, qui, en dépit d’une carrière internationale et de multiples sollicitations, reviennent toujours aux sources.

Guadeloupe mon amour

Le froid lèche ma peau
Et je pense à ce climat chaud,
Qui est, depuis toujours,
Celui de mon pays d’amour.

Le froid fait ses affaires
Pendant qu’à Vannes, je m’affaire,
Bien heureux d’être ici,
Malgré un ciel trop souvent gris.

Le froid est bien en place.
Alors, viens là que je t’enlace !
Que tu voies mon bonheur
De t’avoir au fond de mon cœur.

Je ne crains pas le froid,
Car le soleil est tout en moi,
Dans mon âme et mon sang.
Cela, depuis nanni-nannan (*).

Et même si ça caille,
Cette brise n’est pas de taille
Face au feu qui, en moi,
Se consume d’amour pour toi.

(*)Depuis des lustres.

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