Les prix des carburants flambent aussi en Outre-mer

Prix des carburants

La hausse des prix des carburants impacte sérieusement la France d’Outre-mer à l’image de la France hexagonale. Les tarifs du mois de juin, publiés par les autorités préfectorales, ne sont pas faits pour remonter le moral des automobilistes.

En Guadeloupe, la préfecture a annoncé une hausse de 12 centimes du litre de sans plomb, désormais à 1,94 €. La légère baisse de 1 centime sur le gazole et le gaz ne sera certainement pas suffisante pour apaiser les esprits.

En Martinique, la hausse du super sans plomb est de 13 centimes, portant le litre à 1,96 €, contre une baisse du gazole de -1 centime et du gaz de -91 centimes).

En Guyane, l’augmentation est de 13 centimes également, ce qui porte le litre de super sans plomb à 2,06 € tandis que le gazole subit une baisse de 2 centimes. Même scénario pour la bouteille qui coûte dorénavant 26,45 € après une baisse de 86 centimes.

A La Réunion, la hausse du super sans plomb est de 10 centimes, portant ainsi le prix du litre à 1,78 €, tandis que le gazole coûte à présent 1,45 € (+ 6 centimes le litre par rapport à mai). C’est mieux que dans les autres collectivités ultramarines et bien mieux que dans l’Hexagone où les automobilistes ont oublié depuis longtemps des tarifs à ce niveau-là, mais la hausse régulière des prix carburants dans un contexte économique déjà fragilisé n’incite pas les Réunionnais à l’optimisme.

Des marins-pêcheurs mobilisés en Guadeloupe

Conséquence, les consommateurs réagissent. Ainsi, vendredi 3 juin, ce sont les marins-pêcheurs de Guadeloupe qui sont montés au créneau. Ils ont bloqué le chenal maritime qui permet l’accès des navires au port de Pointe-à-Pitre, perturbant sérieusement les rotations des navettes entre les îles de l’archipel et vers la Martinique et la Dominique. Les choses sont rentrées dans l’ordre samedi, après plusieurs de négociations avec le directeur financier de la SARA, le secrétaire général des Affaires régionales, la Direction de la Mer et la Direction régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités.

Les marins-pêcheurs réclamaient une baisse du carburant détaxé. Ils ont obtenu 20 centimes de baisse jusqu’au 30 septembre. Ainsi, le litre de carburant a été bloqué à 0,73 € au lieu de 0,93 €. Cette action rappelle celle qu’ils avaient déjà menée en 2021 et qui leur avaient permis d’obtenir une baisse de 40 centimes de l’essence marine et de 24 centimes du gazole, avec une garantie de maintien de ces prix jusqu’au 31 août 2021.

C’est une sorte de retour à la case départ, exacerbée par le déclenchement de la guerre en Ukraine et son impact sur les tarifs du pétrole brut et du gaz.

Vers une baisse des prix des carburants

Pour tenter de limiter la casse, les automobilistes sont obligés d’adapter leurs déplacements, mais dans ces territoires, qui cumulent les mêmes maux que les zones rurales d’Europe, la problématique du transport collectif est un frein. Les différentes organisations mises en place pour favoriser les déplacements terrestres n’ont jamais pleinement donner satisfaction au citoyen.

Et n’allez surtout pas demander à l’automobiliste lambda de changer de voiture pour une hybride ou une électrique. Le coût de ces véhicules fait qu’elles sont réservées à une certaine élite, mais en plus le nombre limité de bornes de rechargement n’est guère motivant.

Et pendant ce temps, la campagne des législatives bat son… plein dans les Outre-mer.

Toutefois, l’espoir d’une augmentation de la production émise par les pays exportateurs de pétrole (Opep) peut conduire à envisager une baisse des prix des carburants, selon le site du journal Auto-Moto.

Rappelons, par ailleurs, que depuis le 1er avril 2022, l’État prend en charge 15 centimes par litre, mais visiblement cela ne suffit pas.

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